Démolition programmée

1 DEMOLITION

L’annonce de la mise en faillite des banques « crypto friendly » Silvergate et de la SVB (Silicon Valley Bank) est la preuve la plus récente que le gouvernement américain a lancé, depuis fin 2022, une répression coordonnée et de grande ampleur contre le secteur des crypto-actifs, comme nous allons le démontrer dans cet article de fond qui inscrit la chasse aux sorcières crypto dans un plus large ensemble de suppression orchestrée de secteurs entiers de l’économie.

Les autorités de régulation financières américaines, comme les européennes, voient les crypto-actifs d’un très mauvais œil. Perçue comme mettant en danger le système financier centralisé – contrôlé par une caste de barrons en place depuis l’après Bretton-Woods – une alter économie décentralisée, inclusive, et sans intermédiaire n’est, à leur yeux, pas acceptable.

Les seuls crypto-actifs qui ont les faveurs de l’administration Biden et font l’objet d’investissements de temps, d’argent et de ressources humaines sont les CBDC (monnaies numériques de banques centrales) qui sont, tout les gens censés l’ont compris, des outils de contrôle des flux monétaires d’une efficacité sans précédent et se trouvent, de facto, en totale contradiction avec l’esprit et la lettre à l’origine du Bitcoin et des altcoins tels qu’envisagés par les cypherpunks dès les années 80 du XXème siècle.

Ces derniers mois l’administration ne cache d’ailleurs pas ses intentions de durcir le ton vis-à-vis de la crypto-sphère. Elles sont exprimées publiquement via de récentes politiques réglementaires, des décisions de justice, des articles de presse, des posts de blogs et jusque dans des vidéos sur Youtube mettant en scène le patron de la SEC, Garry Gensler, lui-même, qui ne tient plus du tout le même discours au sujet des crypto-actifs que lorsqu’il donnait des cours de blockchain au M.I.T. (cours que votre serviteur a suivi dans leur intégralité)…

L’ampleur de ce plan, qui implique pratiquement tous les régulateurs financiers américains, ainsi que la nature hautement coordonnée de l’attaque qui s’intensifie depuis la débâcle de FTX, surprennent jusqu’aux vétérans de la crypto les plus endurcis.

Pour les entreprises de crypto-monnaies, obtenir un accès au système bancaire historique a toujours été un défi. Plus d’une décennies après la naissance de l’écosystème, les startup ont toujours autant de mal à ouvrir des comptes en banque et à pouvoir convertir les crypto-actifs en monnaies fiduciaires, et seule une poignée d’établissements bancaires comme Silvergate ou la SVB accepte de fournir ce type de prestations.

La situation est exactement la même chez nous, en France où ouvrir un compte bancaire lorsque l’on travaille dans le web3 et la blockchain est un vrai parcours du combattant.

Ainsi au cours des dernières semaines, l’intensité des efforts visant tout d’abord à identifier avec précision l’ensemble de l’écosystème crypto et ses principaux acteurs, pour ensuite l’isoler du système bancaire traditionnel s’est considérablement accrue.

Depuis décembre 2022 l’administration Biden exécute méthodiquement ce qui a tous les attributs d’un plan coordonné ayant comme objectif de décourager les banques de traiter avec les entreprises de la crypto-sphère.

Ce plan touche en premier lieu les banques traditionnelles qui serviraient les clients des crypto-monnaies et les entreprises de crypto-monnaies qui cherchent à obtenir des services bancaires.

Il implique l’administration elle-même, des membres influents du Congrès, de la Federal Reserve, de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), de l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency) et du Département de la Justice.

Pour appuyer nos propos parlant d’attaques coordonnées au cours des dernières semaines contre le monde des crypto-actifs, voici un récapitulatif, non exhaustif, des événements notables impliquant les établissements bancaires, l’administration et des figures de premier plan de l’establishment politique entre décembre 2022 et mars 2023 :

  • 6 décembre 2022 : les sénateurs Elizabeth Warren, John Kennedy et Roger Marshall envoient une lettre à la banque Silvergate pour lui reprocher d’avoir fourni des services à FTX et Alameda research, et de ne pas avoir signalé les activités suspectes liées à ces clients.

La manœuvre a rapidement portée ses fruits puisque, 3 mois plus plus tard, le 9 mars 2023, Silvergate annonce sa mise en faillite.

  • 7 décembre 2022 : Sous la pression officieuse des autorités, Signature l’une des banques les plus actives auprès des clients de crypto-monnaies, annonce son intention de réduire de moitié les dépôts attribués aux dits clients – en d’autres termes, elle rendra aux clients leur argent, puis fermera leurs comptes – ramenant ainsi ses dépôts de crypto-monnaies de 23 milliards de dollars au plus fort de l’activité à 10 milliards de dollars, avant de se cesser son activité stablecoin.
  • 3 janvier 2023 : la Fed, la FDIC et l’OCC publient une déclaration commune sur les risques encourus par les banques qui s’engagent dans les crypto-monnaies, n’interdisant pas explicitement aux banques de détenir des crypto-monnaies ou de traiter avec des clients en crypto-monnaies, mais les décourageant fortement de le faire pour des raisons de “sécurité” et de “solidité”.
  • 9 janvier 2023 : la Metropolitan Commercial Bank (l’une des rares banques à servir des clients en crypto) annonce l’arrêt total de ses activités verticales liées aux crypto-actifs.
  • L’action Silvergate tombe à 11,55 dollars, suite à des craintes de panique et d’insolvabilité, après avoir atteint 160 dollars en mars 2022.
  • 21 janvier 2023 : Binance annonce qu’en raison de la politique de la banque Signature, elle ne traitera que les transactions en monnaies fiduciaires des utilisateurs d’une valeur supérieure à 100 000 dollars.
  • 27 janvier 2023: La Réserve fédérale refuse la demande de la crypto-banque Custodia de devenir membre du système de la Réserve fédérale, invoquant des risques de “sécurité” et de “solidité”.

La succursale de la Fed de Kansas City rejette la demande de Custodia concernant l’ouverture d’un compte principal qui lui aurait permis d’utiliser les services de paiement de gros et de détenir directement des réserves auprès de la Fed.

La Fed publie également une déclaration de politique générale qui décourage les banques de détenir des crypto-actifs ou d’émettre des stablecoins, et élargit son autorité pour inclure au passage les banques à charte d’État non assurées par la FDIC.

Cette déclaration vise particulièrement les institutions de dépôt à vocation spéciale, hébergées dans l’état du Wyoming comme Custodia, qui peuvent selon la loi de cet état détenir des crypto-monnaies, en plus des monnaies fiduciaires, pour leurs clients.

Le Conseil économique national publie une déclaration de politique générale n’interdisant pas explicitement aux banques de servir les clients en crypto-monnaies, mais décourageant fortement les banques d’effectuer des transactions avec des crypto-monnaies directement ou de maintenir une exposition aux déposants en crypto-monnaies.

  • 2 février 2023 : l’unité de lutte contre les fraudes du ministère de la Justice annonce une enquête sur Silvergate concernant ses transactions avec FTX et Alameda.
  • 7 février 2023 : la déclaration de la Fed du 27 janvier est inscrite dans le registre fédéral, transformant la déclaration de politique générale en règle finale, sans examen par le Congrès, ni période de notification et de commentaires publics.
  • 8 février 2023 : les demandes de Protego et de Paxos pour suivre Anchorage et obtenir l’approbation complète pour devenir des National Trust Banks sont toujours en suspens (après le délai de 18 mois), et semblent susceptibles d’être refusées de façon imminente par l’OCC.
  • 8 mars 2023 : Victime collatérale de la faillite de FTX, la banque historiquement pro-crypto Silvergate annonce la liquidation de ses activités.
  • 9 mars 2023 : La Silicon Valley Bank, banque proche de l’univers startup et VC depuis sa création en 1983 et établissement crypto friendly depuis des années, elle aussi victime de l’effet domino (FTX, puis Silvergate) annonce sa faillite. C’est la 2ème plus grosse faillite bancaire de l’histoire des Etats-Unis après celle de Lehman Brothers en 2008
  • 13 mars 2023 : Un communiqué conjoint delivré par le Chairman de la Federale Reserve, Jerome Powell, la Secrétaire du Trésor Janet Yellen, et le Chairman de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) Martin Gruenberg annonce la fermeture de la Banque Signature

En résumé, les banques qui :

  • acceptent des dépôts de clients en crypto-monnaies,
  • émettent des stablecoins,
  • s’engagent dans la conservation de crypto-monnaies,
  • ou cherchent à détenir des crypto-monnaies en tant que principal,

sont les victimes directes des assauts menés par l’administration Biden et ses organes de régulation depuis le 4ème trimestre 2022.

À maintes reprises, en utilisant dans leurs déclarations publiques des mots comme “sécurité” et “solidité”, les autorités de régulation ont clairement indiqué que, pour une banque, toucher aux crypto-actifs de quelque manière que ce soit est considéré comme un risque inacceptable (qui sera sévèrement puni).

Bien que ni les déclarations de la Federal Reserve, de la FDIC, de l’OCC, ni celle du NEC (National Economic Council) quelques semaines plus tard, n’interdisent explicitement aux banques d’offrir des services aux clients de la crypto-monnaie, le message est clair et les enquêtes récentes ayant conduit à la faillite de Silvergate sont un puissant moyen de dissuasion à l’égard de toute banque qui envisagerait de s’aligner sur la crypto-monnaie.

De fait l’émission de stablecoins et les transactions sur des blockchains publiques (où ils pourraient circuler librement, comme de l’argent liquide) sont fortement découragées, voire interdites.

Il semble clair qu’un token fiat émis par une banque ne serait acceptable pour les régulateurs que s’il était domicilié sur une blockchain privée et surveillée. Les portefeuilles “non hébergés” ne sont pas autorisés.

2 PROGRAMMEE

Pour comprendre pourquoi la chasse aux sorcières cryptos s’inscrit dans une battue plus vaste instaurée sous la présidence de Barack Obama, il faut aborder à ce stade l’opération Choke Point (goulet d’étranglement , en français).

Certains observateurs avisés de la politique américaine trouvent en effet que les récentes tentatives de diabolisation du secteur crypto, ou encore celle de limiter sa connectivité au système bancaire rappellent ce programme peu connu de l’ère Obama.

Initié en 2013, Choke Point était un dispositif dont l’objectif était de marginaliser des industries spécifiques – opérant pourtant en toute légalité, mais n’ayant pas l’heur de plaire à l’administration – non pas en légiférant, mais en exerçant une pression sur les secteurs visés, via le secteur bancaire.

Le Département de la Justice d’Obama a d’abord expérimenté Choke Point sur l’industrie du poker en ligne, réussissant à la mettre partiellement à l’écart du système bancaire en menaçant de répression les banques travaillant avec ces entreprises, exactement comme c’est le cas aujourd’hui avec les sociétés crypto.

Le phénomène n’est donc pas nouveau et fonctionne efficacement de manière quasi-ininterrompue depuis 10 ans.

Car après ce premier test concluant sur le secteur du poker en ligne, le Département de la Justice décidait alors d’intensifier ses efforts et de cibler d’autres secteurs, en commençant par des acteurs relativement peu controversées, comme celui des prêteurs sur salaire.

Fort de ces premiers succès, le Département de la Justice a coordonné ses efforts avec ceux de la FDIC et de l’OCC pour faire pression sur les banques afin qu’elles ” redéfinissent ” (autrement dit qu’elles limitent considérablement) leurs relations avec certains secteurs tout à fait légaux – mais politiquement incorrects – comme les fabricants d’armes à feu ou encore l’industrie du divertissement pour adultes.

Les banques et les processeurs de paiement ont bien entendu obéi et ont adopté cette orientation politique, et même après que le programme ait été officiellement abandonné par l’administration Trump en 2017, il persiste encore de manière officieuse.

Dans ce système rodé les banques attribuent simplement un risque plus élevé aux activités susceptibles d’attirer l’ire du gouvernement, mettant de facto ces secteurs d’activité en marge du système bancaire, sans même avoir à légiférer. C’est le cas ces derniers mois avec le secteur crypto.

ET APRES ?

En 2023 les perspectives pour les banques qui souhaitaient développer des activités liées aux crypto-actifs sont franchement décourageantes, ce qui est le but de cette campagne d’influence anti-cyptos menée par l’administration Biden.

Les banquiers sont obligés de répéter publiquement (même s’ils pensent le contraire en privé) à l’unisson que la crypto est toxique et que les risques de s’engager dans cette classe d’actifs n’en valent pas la peine.

Dans le sillage de la décision Custodia et des fermetures ces derniers jours des 3S (Sivergate, Signature et SVB), l’obtention d’une nouvelle charte pour une banque crypto semble extrêmement improbable, à tout le moins jusqu’à un changement d’administration en 2025, et encore.

Dans ce contexte, les innovations bancaires au niveau des États, comme le SPDI mis en place dans le Wyoming pour les banques de crypto-monnaies, semblent mortes-nées.

Les chartes fédérales pour les sociétés de crypto-monnaies auprès de l’OCC semblent aussi très largement compromises.

Les négociants, les fonds liquides, ou encore les entreprises disposant d’un fonds de roulement en crypto-monnaies s’inquiètent du fait que la prochaine étape de cette opération pourrait être de couper sans préavis la connectivité avec les banques traditionnelles, rendant la conversion crypto-fiat quasiment impossible.

Au fur et à mesure que les banques spécialisées dans les crypto-monnaies ” dérisquent “les entrepreneurs et décideurs du secteur crypto sentent l’étau réglementaire se resserrer à leur détriment.

Les investisseurs en capital-risque opérant en early stage sont les témoins privilégiés des effets paralysants de cette politique.

Les entrepreneurs doivent désormais faire face à de nouvelles incertitudes quant à leur capacité à développer leur entreprise.

Quant aux entreprises crypto, les plus jeunes et plus petites d’entre-elles, vont avoir du mal à obtenir des services bancaires, ce qui nous ramène quasiment 10 ans en arrière et annonce un ralentissement de l’activité, voire, eu égard au contexte économique et géopolitique actuel, une vague de faillite en 2023-2024 qualifié par certain observateur de « extinction level event » pour le secteur des startup et de l’innovation.

MAIS POURQUOI TANT DE HAINE ?

Pourquoi les régulateurs bancaires et l’administration dans son ensemble font-ils pression maintenant ?

Alors même que les autorités ne s’intéressaient pas à FTX puisqu’en tant qu’établissement offshore il n’était pas directement supervisé par les régulateurs financiers – à l’exception de FTX US, qui était une branche marginale – depuis la faillite de l’exchange, ils cherchent à mettre en place des moyens d’éviter le prochain effondrement de ce type qui pourrait contaminer le secteur financier traditionnel, en resserrant leur contrôle sur l’ensemble du secteur.

Ainsi les régulateurs pensent avoir trouvé la parade sans avoir à réglementer directement, tout simplement en bloquant les systèmes d’entrée et de sortie de la monnaie fiduciaire sur lesquelles le secteur s’appuie.

Sur certains points essentiels, la version crypto de Choke Point diffère de l’original.

Dans le cadre de Choke Point 1.0, les directives étaient principalement informelles et impliquaient des conversations privées, non enregistrées. Son principal moyen de pression était la menace d’une enquête du DoJ et de la FDIC si les institutions financières n’intégraient pas les nouvelles normes de risque fortement suggérées de l’administration.

Parce que ce procédé était manifestement inconstitutionnel, cela a donné aux Républicains la possibilité d’abroger le programme en 2017.

Avec Choke Point 2.0, les choses sont différentes. Tout se passe au vu et au su de tous, sous forme de règles, de directives écrites et d’interventions publiques de représentants de l’administration.

Nous l’avons dit, la répression qui touche le secteur des crypto-monnaies est vendue comme une question de “sécurité” et de “solidité” pour les banques, autrement dit de stabilité du système en place.

En évoquant la répression actuelle Jake Chervinsky, de la Blockchain Association, parle de “réglementation par billet de blog”. Pas besoin de demander de nouvelles lois au Congrès si les régulateurs fédéraux peuvent simplement faire de la politique (et dans le cas de la Fed, élargir leur champ d’action et leur mandat sans légiférer) en publiant publiquement sur des blogs et sur Youtube des orientations politiques qui dissuadent les banques de faire des affaires avec la crypto.

En conséquence, les seules banques prêtes à s’impliquer dans la crypto, à ce stade, sont plus petites structures, moins frileuses (et plus téméraires) que les banques traditionnelles. Ce sont également celles qui ont le plus à gagner en bancarisant le secteur et, paradoxalement, le plus à perdre à ne pas se plier aux injonctions officieuses de l’Etat.

Cela signifie par conséquent que les dépôts et les flux de crypto-monnaies vont finir par représenter une partie importante de leur activité principale, ce qui implique, a terme, des risques structurels accrus. Les banques préfèrent, à juste titre, ne pas avoir une exposition excessive à des contreparties uniques, ou à une base de dépôts dont les flux sont fortement corrélés.

D’un point de vue pratique, le fait de qualifier les banques faisant face à des crypto-monnaies de d’établissement à “haut risque” a quatre effets quasi-instantanés :

– cela leur confère une prime de risque plus élevée auprès de la FDIC,

– elles sont confrontées à un taux plafond plus bas auprès de la Fed, ce qui inhibe leur capacité à faire des découverts,

– elles sont confrontées à des restrictions sur leurs autres activités commerciales,

– enfin la direction risque une mauvaise note délivrée par les superviseurs réglementaires, ce qui inhibe sa capacité à réaliser certaine opérations.

Ainsi si les banques n’ont pas l’interdiction légale de fournir des services de garde de crypto-monnaies ou d’accueillir des clients crypto-monnaies, elles risquent toujours d’être étiquetées comme étant à “haut risque” et d’être confrontées à de sérieux obstacles commerciaux compromettant leur compétitivité.

Il est donc dans leur intérêt de rentrer dans le rang, faute de quoi…

Cette soudaine répression des crypto-banques a clairement douché les espoirs d’un assouplissement réglementaire prochain pour le secteur aux États-Unis.

Alors que Biden entre dans la seconde moitié de son mandat très affaibli ce genre de coup d’éclat permet à la fois de masquer provisoirement les sujets plus importants que les cryptos et de marquer des points auprès des principaux donateurs de sa campagne : les institutions financières traditionnelles.

De nombreux crypto-entrepreneurs se disent qu’il est sans doute préférable d’attendre un très probable changement d’administration en 2025 avec le retour aux affaires d’un Trump vieillissant ou l’arrivée au pouvoir du jeune gouverneur de Floride Ron DeSantis, pour que les choses avancent dans la bonne direction.

Hélas de très nombreuses entreprises de petite taille ne peuvent se permettre (faute de moyens financiers) d’attendre aussi longtemps et vont devoir, dans les semaines et mois à venir, mettre un terme à leurs projets et la clef sous la porte.

CONCLUSIONS

Il est un fait que depuis le bull market du Bitcoin et des altcoins en 2017 les influenceurs les plus écoutés de la finance traditionnelle comme le prix nobel d’économie Joseph Stiglitz, le PDG de JP Morgan, Jamie Dimon, La présidente de la BCE Christine Lagarde ou encore la Secrétaire du trésor Jeannette Yellen, se relaient au chevet d’un système financier cassé et à l’agonie, pour décrédibiliser du mieux qu’ils peuvent le secteur des crypto-actifs, limiter son adoption et son poids (qui continuent à croitre non-stop malgré cette action concertée) dans l’économie mondiale.

Pour autant, boostée par la technologie blockchain, la finance numérique, étant plus rapide, plus sûre, plus pratique, moins polluante et surtout plus économique que la finance traditionnelle, notamment pour les 2 milliards de gens sur cette planète n’ayant pas de compte en banque, elle continue à grappiller des parts de marchés quotidiennement et ce quels que soient les mensonges et manipulations des idiots utiles du monde ancien.

Et pendant ce temps là, dans d’autres parties du monde plus disposées à accepter le changement et le progrès, des administrations se montrent plus attractives et plus enclines à accueillir le secteur. C’est le cas du Salvador, ou, plus près de nous du Royaume-Uni (qui ce lundi 13 mars vient d’annoncer le rachat pour une Livre Sterling symbolique de la branche anglaise de la SVB), de la Suisse, ou encore de Malte et du Portugal où, depuis 2016, les crypto-actifs sont taxés à… 0% !

En Asie Hong Kong et Singapour ont une approche du secteur particulièrement crypto-friendly.

Au moyen-orient les Émirats arabes unis et les Saoudiens (avec leur pharaonique projet de techno-ville 100% digitale baptisé Neom) cherchent également à attirer les entreprises de crypto-monnaies.

En Afrique, le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud ou encore la Tanzanie comptent parmis les pays ayant le plus fort taux d’adoption de crypto-actifs au monde.

Enfin depuis le début de la guerre, l’Ukraine et la Russie se tournent également vers les crypto-actifs.

Ainsi en dehors d’une poignée de dirigeants occidentaux accrochés aux privilèges que leur confèrent le système bancaire qu’ils ont crée, une grande partie du monde est en train d’adopter lentement mais surement cette alter-économie.

De fait si les régulateurs américains poursuivent leur campagne de répression et de diabolisation, ils risquent non seulement de perdre leur avance technologique en la matière mais aussi, ironiquement, d’augmenter le risque au sein même du secteur, en poussant l’activité vers des juridictions moins à même de gérer les véritables risques qui pourraient émerger, ce qui ressemble de très près à un deal lose/lose.

Enfin, malgré ce qui ressemble à un rebond technique ce lundi, il semble q’une nouvelle période de soldes se profile à l’horizon sur le marché crypto, l’occasion pour celles et ceux que ça intéresse d’acquérir quelques pépites à prix cassés.

DCA (Des Cryptos Abordables) pour tous, c’est ça la vraie démocratie financière mesdames, messieurs !

Alexis CHORON

Author: Alexis

Entrepreneur, conférencier, consultant blockchain et crypto-actifs depuis 2017, je propose des missions de conseil et de la gestion de projets de bout en bout aux entreprises qui souhaitent définir une stratégie puis implémenter des solutions blockchain.    Geek depuis 1983 année où j'ai découvert la programmation en langage TI BASIC sur un ordinateur Texas Instrument TI99/4A. Entrepreneur innovant depuis 2000 dans le web, l'impression 3D et la blockchain. Je suis le fondateur de 2140.fr

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