Le Web3 est mort, vive le Web5 !

Jack Dorsey a récemment annoncé un futur Web5 qu’il définit comme: « une plateforme web décentralisée supplémentaire ».

J’ai parcouru l’entièreté du dossier. Voici un résumé, et les différences qu’il entretient avec le Web3.

Tout comme le Web3, il vise à rendre la propriété de leur identité et de leurs données aux utilisateurs.

Le Web5 reposerait sur quatre concepts clés :

  • Les identifiants décentralisés (DiDs)
  • Les références vérifiables (VC)
  • Les nœuds Web décentralisés (DWN)
  • Les applications Web décentralisées (DWA)

Examinons chacun de ces éléments.

1. Identifiants décentralisés (DiDs)

Les DiDs fournissent un identifiant unique à chaque utilisateur. Il est détenu et géré par les utilisateurs, et non par les plateformes (par exemple Facebook).

Similaire à votre clé publique dans Web3, peu de différence de ce côté là.

2. Références vérifiables (VC)

Ce sont les informations relatives à un utilisateur spécifique. Cela peut être votre adresse, votre signature numérique ou autre chose.

Les zero-knowledge proof (ZK) joue ce rôle dans Web3.

3. Nœuds Web décentralisés (DWN)

Les DWN sont des ordinateurs décentralisés. Ils stockent des données et facilitent la communication entre les DIDs.

Analogue aux smart contracts de Web3, avec une différence essentielle que nous aborderons plus tard.

4. Applications Web décentralisées (DWA)

Les utilisateurs interagissent avec le Web5 en utilisant une DWA. C’est comme une application web avec une différence essentielle : les utilisateurs contrôlent leurs propres données et il n’y a pas d’intermédiaire.

Analogue aux dApps de Web3.

Les différences avec le Web3:

1. Identité:

Le web5 se concentrerait sur le stockage de l’identité UNIQUE (DiD) sur une blockchain. Il utiliserait pour cela ION, un réseau décentralisé qui fonctionne sur le réseau Bitcoin.

2. Les DWNs sont contrôlés par l’utilisateur:

Contrairement à Ethereum ou Solana, les DWNs fonctionneraient sur des nœuds contrôlés par l’utilisateur au lieu d’une blockchain.

Pas de consensus = pas de tokens.

En résumé :

– L’objectif est la décentralisation et le respect de la vie privée

– DiDs = clés publiques

– DWN = contrats intelligents (mais exécutés localement)

– VCs = preuves ZK

– DWAs = dApps

Principale différence : seule l’identité est stockée sur la chaîne, et tout le reste est stocké sur des nœuds gérés par l’utilisateur.

Selon lui, « Personne ne possède le “Web3”. Ce sont les sociétés de capital-risque et les partenariats limités qui en sont les propriétaires. »

Il soulève là un réel problème, au fil des années et encore plus récemment, nous constatons que les acteurs institutionnels accumule des parts de Bitcoin et d’Ethereum de façon croissante, le fameux « Skin in the game ».

Si la tendance continue, quelle sera la souveraineté des utilisateurs à utiliser un protocole décentralisé si il est détenu en majorité par les mêmes acteurs du web2 ?

Cet article est paru pour la première fois le 31 juillet 2022 sur Linkedin. Il est reproduit ici avec l’aimable autorisation de son auteur Basile CLINET.

Author: Justin

20 ans d'expérience dans l'entreprenariat, l'innovation technologique la rédaction et la mise en forme de contenu à valeur ajoutée (articles, rapports, dossiers, infographies). Je suis spécialiste du minage de données sur internet depuis 1996. Sujets de prédilections: Web1, 2 et 3, Intelligence artificielle, robotique, interfaces hommes/machines, bio-hacking, S.F., astrophysique, informatique quantique, Steampunk.

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