Nouveau scandale dans le monde actuellement très agité du web3 : Une action collective en justice pour “promotion sournoise” de la collection de NFT BAYC (Bored Ape Yacht Club) vient d’être intentée à l’encontre des célébrités Kevin Hart, Madonna, Justin Bieber, Paris Hilton, Serena Williams, Gwyneth Paltrow ou encore Jimmy Fallon.
Les stars sont accusées par les plaignants d’avoir contribué à faire gonfler artificiellement le prix des NFT (en baisse de 85% depuis) en en faisant la promotion sur leurs réseaux sociaux (et dans le cas de Jimmy Fallon directement dans son émission de télévision The Tonight Show) tout en faisant croire au grand-public qu’elles possédaient elles-même des NFT de cette collection alors que ce n’était pas le cas.
De plus les célébrités impliqués dans cette affaire sont également accusées d’avoir perçu des compensations financières sustantielles de la part de la société Yuga Labs (via des virements effectués à partir de la société MoonPay) sans le mentionner lors de leurs opérations de promotion.
La SEC (Security and Exchange Commission, le gendarme de la bourse américaine) est pourtant on ne peut plus claire à ce sujet :
“Les célébrités et autres personnages publics utilisent les réseaux sociaux pour encourager le public à acheter des actions et autres type d’investissements. Ces soutiens sont considérés comme illégaux si les célébrités ne dévoilent pas la nature, la source et les montants des compensations financières qui leur ont été payées directement ou indirectement par la compagnie en l’échange de leur soutien.
Comme l’explique le document de 95 pages soumis à la cour du 8ème district de Californie le 8 décembre 2022 par l’avocat des plaignants:
“La vérité est que le business modele de la compagnie (Yuga Labs) repose sur l’utilisation de campagnes de marketing et de promotion “sournoises”, utilisant les services de célébrité de premier plan – qui ont été largement compensées financièrement (sans le révéler) – ce afin de faire augmenter la demande pour les produits de Yuga Labs en essayant de convaincre des particuliers que le prix de ses actifs s’apprécierait dans le temps.”
Représentés par l’avocat de San Diego John T. Jasnoch, les plaignants ont défini les termes et le cadre de l’action collective à l’encontre de Yuga Labs et des célébrités impliquées, pour la période du 23 avril 2021 à aujourd’hui et attendent désormais de la justice américaine qu’elle accorde des dommages et intérêts substantiels aux particuliers lésées par cette nouvelle arnaque qui, à son tour, entache la réputation du web3, déjà bien ternie en 2022.